Le personnel enseignant remet à chaque élève un calendrier des activités de la session. À partir de ce calendrier, complète le calendrier sessionnel de ton agenda et inscris-y les dates importantes pour chaque semaine et pour chacun de tes cours:
À partir de ton agenda, fais-toi une liste d’activités à réaliser pour la semaine à venir :
L’avantage de faire des listes: te libérer la tête et passer à autre chose. Bien entendu, développe le réflexe de relire quotidiennement tes listes!
Garde-toi du temps pour relaxer et te récompenser. Pour bien imager cette proposition, lis les textes suivants:
Le budget personnel tient compte de divers types de dépenses:
Il s’agit de déterminer toutes les dépenses qui surviendront durant la prochaine année. Cela te permet de prendre conscience que, même s’il semble te rester beaucoup d’argent dans ton compte pour le mois en cours, cet argent sera nécessaire pour la période de la rentrée scolaire ou de la période des Fêtes. Il ne faut donc pas l’utiliser pour un achat impulsif!
Cela te permettra de respecter tes prévisions, car tu auras conscience de l’argent que tu as dans les poches et de celui qu’il te reste dans ton compte.
Beaucoup de personnes se lancent dans la réalisation de leur CV sans même avoir pris le temps de prendre un peu de recul sur leurs projets professionnels. Attention, précipitation est rarement synonyme de réussite. La réalisation d’un CV nécessite un certain travail de réflexion sur vous-même, sur ce que vous êtes et ce que vous recherchez. Faire un CV demande du temps. Celui-ci devra être clair et attirer l’attention du recruteur.
Vous trouverez ci-dessous les principaux points clés et astuces pour faire de votre CV une arme affutée pour attaquer votre recherche d’emploi.
Le CV est un document qui présente les grandes étapes de votre professionnelle et personnelle. Il est composé de différentes parties :
Ces informations doivent se situer dans la partie supérieure de votre CV, puisqu’elles introduisent votre CV. Dans cette section doit se retrouver l’ensemble de vos informations, tels que :
Vous devez, dans cette section, inclure toute l’information constituant la force de votre candidature et susceptible d’attirer l’attention du recruteur.
Écrivez ces courtes phrases de manière stratégique, car elles vous serviront à vous démarquer de vos concurrents (langues, logiciels maîtrisés, etc.).
Listez ici les emplois, stages, etc., que vous avez occupés au cours de ces dernières années. Si vous avez de nombreuses expériences professionnelles, ne gardez que les plus pertinentes pour le poste recherché.
Pour chaque emploi ou stage occupé, n’oubliez pas de mentionner le nom de l’entreprise, la durée pendant laquelle vous avez occupé ce poste, le titre du poste occupé, les réalisations et résultats obtenus.
Dans cette partie du CV, vous devez préciser les différentes études et formations que vous avez réalisées. Mentionnez les écoles, les collèges ou les universités fréquentés, les diplômes obtenus, les années d’obtention ainsi que les formations réalisées.
Cette section doit être située dans la partie inférieure de votre CV. Vous devez préciser vos loisirs, vos activités sportives ou associatives, vos voyages, etc.
Cette partie a pour but de montrer votre implication dans des activités autres que le travail et de dévoiler vos passions et intérêts.
Literie, vaisselle, produits d’hygiène personnelle. Pourquoi ne pas demander à tes proches de t’offrir certains items comme cadeaux d’anniversaire ou de Noël?
Est-ce que tu recherches autre chose? Le Dépannage de l’Anse, situé au 850, rue de Puyjalon, est un organisme qui récupère des vêtements, des jouets et d’autres objets utiles tous les jours. Il est possible d’obtenir ces articles à bas prix ou parfois même gratuitement.
Est-ce que tu cuisines? C’est le meilleur moyen de s’alimenter sainement et de payer une facture raisonnable au comptoir de l’épicerie. Regroupe tes recettes préférées dans un cahier. Découpe celles que tu as trouvées dans les journaux ou les magazines et ajoute-les à ton recueil personnel.
Un bon livre de recettes, qui explique les techniques de base, la conservation des aliments et les astuces pour réinventer les restes.
Avec les prêts et bourses, le chômage ou un petit salaire, c’est parfois difficile d’avoir une alimentation saine et complète, mais c’est possible en prenant le temps de planifier, et ça en vaut la peine! Tu devrais t’en tirer avec environ 50 $ par semaine pour ta nourriture.
Pour diverses raisons familiales et personnelles, tu as décidé d’effectuer quotidiennement les allers-retours entre ta communauté et Baie-Comeau. Cependant, tu dois absolument planifier cette dépense dans ton budget afin de prévoir les coûts supplémentaires reliés à l’achat d’essence et de bons pneus d’hiver, ainsi qu’à l’entretien de ton véhicule. Il faut également songer à l’acquisition d’une vignette de stationnement au cégep. Tu réaliseras peut-être que cela implique des coûts auxquels tu ne peux faire face. Que faire alors?
As-tu songé à vérifier si d’autres personnes de ta communauté souhaiteraient voyager avec toi et partager les frais de déplacement?
Le covoiturage présente de nombreux avantages, dont l’aspect économique, puisque les frais sont partagés entre les passagers du véhicule. De plus, les recherches démontrent que le covoiturage diminue le stress chez les utilisateurs, car le conducteur peut laisser le volant à une autre personne lorsqu’il est fatigué ou que les conditions météorologiques sont exécrables. Le covoiturage diminue aussi les risques d’accident, car il entraine une baisse du nombre de véhicules sur la route. Il contribue également à moins polluer l’environnement.
Cependant, le covoiturage comporte également son lot d’inconvénients. Les autres utilisateurs doivent être ponctuels et doivent bien s’acquitter de leur part de frais reliés aux déplacements. Tu dois aussi t’engager à conduire tes collègues chaque jour à l’école. Il te faut donc prévoir un plan B lorsque tu es malade ou que tu ne peux venir au cégep.
Il se peut que tu n’aies pas de voiture et que tu doives attendre au cégep jusqu’à la fin de la journée avant de rentrer à la maison. Pourquoi ne pas utiliser ces moments pour réaliser ces activités:
Si tu dois t’absenter à un cours, demande à ton enseignante ou ton enseignant ce que tu dois faire.
Le travail en équipe vise l’enseignement et l’apprentissage mutuel entre les élèves. Le travail en équipe est très valorisant, puisqu’il te permet de collaborer avec d’autres personnes à l’achèvement d’un projet qui s’apparente généralement à ceux que tu réaliseras une fois que tu accèderas au marché du travail.
Ton enseignante ou ton enseignant t’expliquera le but de ce projet : apprendre à négocier, à partager les tâches dans un groupe, à découvrir de nouvelles notions, à enseigner à tes collègues, à appliquer concrètement des principes et des concepts abstraits, etc.
Si l’enseignante ou l’enseignant te remet des directives écrites et une grille d’auto-évaluation, conserve-les près de toi tout au long de la session afin de les relire au besoin et de toujours te souvenir des éléments qui seront évalués dans ce travail d’équipe.
Tu trouves difficile de travailler en équipe, d’y prendre ta place? Tu trouves cela intimidant? C’est une émotion normale, mais elle ne doit pas t’empêcher de progresser.
La meilleure façon de se préparer à un exposé oral est de le répéter en te regardant dans le miroir. Tu verras ainsi quels sont tes tics, tes mimiques ainsi que ce qui risque d’empêcher les élèves d’être intéressés par ton sujet et ce qui risque de les faire rire.
Commence ta présentation avec une phrase accrocheuse : « Saviez-vous que », « Croyez-vous que », etc. Tu peux aussi débuter par une statistique ou une citation d’un personnage important. Si tu es à l’aise avec l’humour, vas-y avec cela.
Ensuite, tu peux te présenter et expliquer le but de ta présentation.
Écris des mots-clés sur de petits cartons aide-mémoire. Garde les cartons aérés, ne les surcharge pas. Un exposé oral doit être préparé de la même manière qu’un travail long ou un travail en équipe. Planifie la réalisation des étapes selon un échéancier. N’attends pas à la dernière minute.
Dégage-toi de ton texte, garde les yeux levés vers l’auditoire.
Effectue un balayage de la classe du regard. Regarde toutes les personnes présentes, sans insister sur une d’elles en particulier.
En t’exerçant chaque jour, tu devrais pouvoir maitriser de plus en plus aisément ta respiration.
As-tu pensé à utiliser des exercices de relaxation propres à ta culture?
Pour Angela, qui va à l’université
Il y a quelques années déjà, j’ai publié un roman jeunesse intitulé La Confiture de rêves. Ceux qui l’ont ouvert, depuis, ont peut-être vu cette dédicace : « Pour Angela, qui va à l’université ». Il y a une histoire derrière cette dédicace, une histoire qui a trouvé sa conclusion cette semaine. Une conclusion en tout cas. Une belle. C’est l’histoire d’une jeune femme originaire de la communauté crie d’Oujé-Bougoumou (près de Chibougamau) qui est venue faire un DEC en soins infirmiers au Collège d’Alma. Elle devait donc poursuivre le programme le plus difficile du cursus collégial, et ce, en français. Sa troisième langue, après le cri et l’anglais. Ç’a été dur. Les cours de littérature et de philo, entre autres, demandaient des travaux écrits et des lectures dont la difficulté la jetait parfois dans des colères redoutables. Impuissance, frustration, déception ont été son lot quotidien. Chaque succès était gagné de haute lutte. J’ai vu cette guerrière se battre. Travailler fort. Recommencer, inlassablement, les exercices difficiles. Poser des questions, demander de l’aide, faire du rattrapage au besoin. Le support socio-académique que le collège d’Alma offre à cette clientèle, par le biais de son Centre autochtone, où j’œuvre à côté de ma tâche d’enseignante depuis 2002, a bien sûr été partie prenante de son parcours. Mais c’est elle, et elle seule, qui a réussi ses cours, l’un après l’autre, tout en élevant ses deux enfants et en gérant les nombreuses (vous seriez étonnés, sérieux) problématiques inhérentes à la condition d’autochtone en ce pays. Mais quel est le lien avec le roman jeunesse? J’y viens. Depuis que j’ai commencé à enseigner, en 1992, je fais la lecture à mes étudiants en début de cours. Bien sûr, c’est sous l’influence du cher Pennac, dont ma mère m’avait offert Comme un roman pour célébrer ma première job de prof, au cégep de Matane. Ce livre a beaucoup influencé mon enseignement, et l’influence encore. J’y replonge de temps en temps. Mais bon, je m’éloigne de mon sujet. Cette année-là, donc, à la session d’automne, il y a dans ma classe cette belle grande jeune femme crie, et une autre belle grande jeune femme, innue celle-là. Contrairement à mon habitude d’offrir plutôt des classiques en lecture, je décide de lire un manuscrit qui traîne dans mes tiroirs, une histoire de sorcière ostracisée et d’enfants rebelles, et de problèmes liés à la différence. On teste comme ça nos histoires, des fois. Chaque cours commençait par un chapitre, ou deux, des Mésaventures de Grosspafine. On a eu bien du plaisir. Et en particulier cette jeune femme crie, qui à la fin de la session m’a vivement conseillé de publier ce livre. Au retour des vacances de Noël, la jeune femme crie vient me visiter dans mon bureau pour m’annoncer deux choses : 1. qu’elle est contente d’être à nouveau dans ma classe; 2. qu’elle a acheté des livres pour ses enfants pour Noël, et qu’elle leur fait désormais la lecture. Et puis elle m’a fait une confidence étonnante (enfin à l’époque ça m’a étonnée…). — Tu sais, tu as été la première personne de ma vie qui m’a lu une histoire. Elle a la jeune trentaine, alors. — Mais ta maman ne t’a jamais, jamais lu d’histoires, même quand tu étais toute petite? — Ma maman, elle ne sait pas lire. Révélation. Maintenant je le sais que bien des jeunes qui arrivent des communautés autochtones pour faire leur cégep ont été élevés par des parents ne sachant pas lire, ou à peine. On mesure le degré de difficulté supplémentaire : jamais ces parents n’ont pu aider aux devoirs durant le parcours primaire et secondaire. Jamais. On mesure aussi, par la même occasion, le degré de détermination nécessaire pour poursuivre au collégial et réussir. Je dois préciser que l’analphabétisme régresse quand même au sein des Premières Nations puisque de plus en plus de jeunes accèdent aux études supérieures. Mais ça, c’est un autre dossier. Revenons à la jeune femme crie. En sortant de mon bureau, elle s’est retournée pour me dire : « Tu sais, tu dois vraiment publier ce livre pour les enfants. Il est bon. » Je lui ai répondu que je le proposerais à un éditeur et j’ai ajouté un peu à la blague que, s’il était publié, je le lui dédierais. Promis. On s’est quittées en riant et en se souhaitant bonne session. J’ai fini par proposer mon manuscrit à un éditeur. L’année suivante, le jour même où j’ai eu le oui de Hurtubise pour la publication de La Confiture de rêves, la jeune femme crie m’a appris qu’elle avait été acceptée à l’université, au BAC en Soins infirmiers. Alors j’ai ajouté à mon manuscrit la dédicace. « Pour Angela, qui va à l’université ». Je ne le lui ai pas dit. Le soir du lancement, quelques mois plus tard, elle était là, et elle a découvert son nom imprimé dans le livre avec la même encre que l’histoire. Les larmes aux yeux toutes les deux, nous sommes tombées dans les bras l’une de l’autre. Nous avions en partage la réalisation d’un rêve. Et dans son cas, c’était un exploit pas mal plus impressionnant que le mien.
La jeune femme crie, désormais mon amie, a entamé, donc, son parcours universitaire. Nous avons gardé contact, même si nous nous voyons très peu, chacune prise par sa vie. Nous nous racontons souvent nos rêves nocturnes, par écrit, et nous amusons à les analyser. Ce jeu dure depuis … je ne sais plus. Au moins depuis la fin de son cégep. J’aime cette jeune femme de caractère, profondément. Et elle est pour moi d’une grande inspiration, comme la plupart des jeunes femmes autochtones qui font des études collégiales. Si vous saviez tous les défis qu’elles doivent relever, tous les obstacles qu’elles doivent surmonter. Cela force l’admiration. Mais ça aussi c’est un autre dossier. On en reparlera une autre fois, d’accord? Parce que le sujet de ce texte, c’est cette belle grande jeune femme crie. Cette semaine, elle a obtenu son diplôme universitaire. Elle est maintenant infirmière bachelière. Elle a dû faire ses études tout en travaillant à l’hôpital, et en élevant, toujours seule, ses deux enfants. C’est pas mal plus long comme ça, les études. Pendant qu’elle poursuivait son rêve, moi, j’ai eu le temps de publier deux recueils de nouvelles, un autre roman jeunesse et quatre romans grand public. C’est vous dire. Faut-il en avoir, de la persévérance, pour surmonter tous les découragements, tous les « j’y arriverai jamais », toutes les envies d’abandonner. Elle n’a pas abandonné. Elle a tenu le cap. Jusqu’au bout. Et voilà qu’elle est la première de sa lignée, la première, dis-je, depuis vingt mille ans qu’elle existe cette lignée, à obtenir un diplôme universitaire. La première. Watchyia nishiimh Angela, ma belle sauvage aux ailes déployées. Agoodah!
‑ Texte de Marie-Christine Bernard, publié le 6 avril 2014 sur mauvaiseherbe.ca