La culture du viol
La culture du viol fait référence à la façon dont la société perçoit les femmes comme des biens à consommer. Elle s’accompagne d’une multitude d’attitudes et de comportements qui banalisent les violences sexuelles.
Elle s’imprègne partout, dans les gestes, les paroles, les perceptions, l’imaginaire et les normes sociales. À travers les magazines, la pornographie, les jeux vidéo, les vidéoclips, la musique et plus encore. Par ces attitudes, on fait porter la responsabilité et la culpabilité de leur drame aux victimes alors que la réalité est tout autre.
La culture du viol – Vérités et conséquences avec Louis T.
Sans mots résumé en 68 secondes, la culture du viol
La pornographie
La pornographie présente une vision souvent malsaine et fausse de la sexualité. Elle véhicule des idées irréalistes de la sexualité, comme celle voulant que les hommes ont le désir d’avoir des relations sexuelles en tout temps et que les femmes ne peuvent que s’y soumettre chaque fois. La pornographie sépare le désir et la jouissance d’un côté et le respect, l’intimité, l’amour et l’affection de l’autre comme s’ils ne pouvaient cohabiter harmonieusement et de façon satisfaisante.
La sexualité y est plus souvent qu’autrement humiliante, inégalitaire et déshumanisante. En effet, huit scènes pornographiques sur dix montrent des agressions physiques et près de la moitié de la violence verbale. Dans plus de 90 % du temps, cela est dirigé vers les femmes.
Seulement 10 % des scènes présentent des gestes affectueux comme des compliments, des rires et des caresses.
Les éditos de Lili – Mais où est la tendresse? | Sexplora
L’hypersexualisation
Elle est un phénomène qui s’explique par l’utilisation excessive de références suggestives ou explicites à la sexualité dans plusieurs aspects de nos vies.
Plusieurs industries et médias utilisent la sexualité pour tenter d’attirer la clientèle vers leurs produits. Cependant, les modèles utilisés et les stéréotypes véhiculés par ses campagnes sont la plupart du temps réducteurs. Ils portent des messages de domination, de soumission, d’exploitation, de violences sexuelles plutôt que des messages de respect, de compassion et d’égalité.
La beauté est présente pour plaire, le corps pour exciter ou pour donner envie, ce qui diminue les personnes, majoritairement les femmes au rang d’appât et d’objet. Les conséquences négatives sont nombreuses, principalement sur les perceptions, les comportements et sur la vision des relations interpersonnelles qu’on les gens entre eux.
Sexualisation de la société – Y des femmes de Montréal (focus enfant, mais très intéressant)
L’objectification
Consiste essentiellement à considérer une personne comme un objet de satisfaction sexuelle et ainsi la dissocier de ses qualités humaines. Les différentes parties du corps, particulièrement celles qui peuvent être sexualisées, sont vues comme des objets dénués de sentiments et de volonté pouvant être utilisées pour la commercialisation de différents produits du marché ou autre. C’est une façon de se donner du pouvoir sur le corps de l’autre et ainsi à ne pas considérer le consentement de l’autre, sa dignité ou son intégrité.
L’objectification contribue à associer les femmes à une sexualité passive ce qui facilite la banalisation des violences à caractère sexuel à leur endroit.
*Définitions inspirées de Ni viande Ni objet.
L’hétérosexisme
L’hétérosexisme est un mode de pensée voulant que l’hétérosexualité soit LA norme sociale à adopter et la seule voie acceptable. Cette croyance est portée par la notion du principe de la majorité et est souvent à l’origine de l’homophobie. La procréation fait partie des arguments utilisés par les hétérosexistes.
L’homophobie
L’homophobie est portée par la peur ou la haine de l’homosexualité et comporte des attitudes et/ou des comportements négatifs. L’homophobie se compose de préjugés, de discrimination, d’intimidation et va trop souvent jusqu’aux actes de violence. Directe ou indirecte, elle s’exprime envers les personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles ou envers les personnes perçues comme telles (personnes dont l’apparence ou le comportement ne se conforme pas aux stéréotypes de la masculinité ou de la féminité (gouvernement du Québec 2011)). Il existe aussi des variantes de l’homophobie, comme la lesbophobie ou la biphobie, qui s’adressent plus particulièrement aux lesbiennes ou aux personnes bisexuelles.
Le monde est-il de plus en plus homophobe?
La transphobie
De la même façon, la transphobie désigne la peur ou une aversion envers les personnes transgenres ou travesties, ou à l’égard de toute personne qui transgresse le genre ou les normes et représentations relatives au sexe et au genre. La transphobie se traduit par des attitudes et des comportements négatifs, des préjugés, de la discrimination, de l’intimidation et/ou des actes de violence et se produit de façon directe ou indirecte.
J’ai jamais essayé un trans’ » : transphobie ordinaire sur les applis